Pierre

« Avance au large. » Luc 5,4

Pierre s'oppose à l'arrestation de Jésus

Jean 18, 1-12

Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron ; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples. Judas, qui le livrait, connaissait l’endroit, lui aussi, car Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis. Judas, avec un détachement de soldats ainsi que des gardes envoyés par les grands prêtres et les pharisiens, arrive à cet endroit. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes. Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s’avança et leur dit : « Qui cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Jésus le Nazaréen. » Il leur dit : « C’est moi, je le suis. » Judas, qui le livrait, se tenait avec eux. Quand Jésus leur répondit : « C’est moi, je le suis », ils reculèrent, et ils tombèrent à terre. Il leur demanda de nouveau : « Qui cherchez-vous ? » Ils dirent : « Jésus le Nazaréen. » Jésus répondit : « Je vous l’ai dit : c’est moi, je le suis.
Si c’est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir. » Ainsi s’accomplissait la parole qu’il avait dite : « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés ». Or Simon-Pierre avait une épée ; il la tira, frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l’oreille droite. Le nom de ce serviteur était Malcus. Jésus dit à Pierre : « Remets ton épée au fourreau. La coupe que m’a donnée le Père, vais-je refuser de la boire ? » Alors la troupe, le commandant et les gardes juifs se saisirent de Jésus et le ligotèrent.

Méditation

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Ne pas embarquez les siens dans la mort

Traverser le torrent du Cédron, comme le roi David qui autrefois l’avait traversé en pleurant après avoir été trahi par son fils Absalon*. Là, se passe bien des conversations du cœur à cœur comme des combats intimes, en ce dernier jardin, de nuit. Jean choisit de ne pas mentionner les paroles de Judas qui désignent Jésus aux soldats venus l’arrêter. Il donne un rôle central à Jésus dans la maîtrise des événements qui se déroulent sous nos yeux. Judas n’est plus alors tant un traître que celui par lequel la prophétie se réalise. Jésus choisit le lieu de son arrestation et décide de ne pas se dérober.
Il empêche même Simon Pierre de se rebeller. Il est là, pleinement, homme libre, Maître et Seigneur, déjà vainqueur à l’heure de la trahison et de l’arrestation avec force armée. Vainqueur du mal, de la défiance et du repli que le mal engendre. Le souci du Christ, c’est alors « les siens ». Que les gardes les laissent aller. Peut-être même inclut-il Judas dans « les siens », car si Judas « s’est perdu »**, lui, Jésus, n’a perdu aucun de ceux que le Père lui a donnés***.
Ne pas laisser les siens être emportés vers la mort. Geste saisissant, magnifique, du Christ. Geste à l’encontre des pratiques des gourous qu’il faudrait suivre aveuglément jusqu’au ravin et dans la mort, sans se poser de question. Victoire du Christ que de ne pas attirer ses amis – nous aussi – vers le tombeau. Au contraire, les retenir, les écarter de ce danger. Être renvoyé vers la vie, vers le témoignage de Jésus comme serviteur des vivants, telle est la mission des croyants. Aussi, le geste de Pierre, plein d’ardeur ici – nous savons que cela ne durera pas – pour défendre Jésus, est-il à côté. Car c’est l’heure pour Jésus de laisser se révéler pleinement qui il est. Homme sans haine, qui n’use pas de la violence de ses adversaires. Son arme à lui ce sera la vérité du don et la liberté d’aimer jusqu’à la fin. Rien de moins.

*2 Sam 15, 30
** Jn 17, 12
***Jn 18, 9
Méditation enregistrée dans les studios de Radio Notre-Dame Paris


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37 commentaires

On parle souvent du reniement du Seigneur Jésus par Pierre comme une trahison. Moi je pense que l'expression est trop forte. C'en etait pas une. C'était plutot une expression de la peur , peur comme celle que le meme Pierre exprime au chp 14 lorsque Jésus se trouvait dans la tempête, au milieu de la mer.
La trahison est l'expression du coeur, une résolution . Or ici il s'agissait d'un sentiment émotionnel face au danger.
Par exemple certains d'entre nous avons déjà à plusieurs reprises renié le Seigneur lorsqu'il nous apparait dans un songe ou dans une vision.et que nous nous jetons immédiatement dans une priere de combat.. J crois il s'agit juste de l'instinct de sécurité de tout humain en face du danger. Ou en face de la peur.

Par Eugène 18 août 2020 à 13 h 22 Répondre à ce commentaire

Ne pas embarqueR les siens dans l'orthographe non plus...

Par Gulbuldin.Dupont-Lemaire@clabaud.fr 21 mai 2020 à 17 h 27 Répondre à ce commentaire

Pourquoi les soldats tombaient à terre ?

Par Wid 29 mars 2020 à 0 h 16 Répondre à ce commentaire

Pourquoi ils reculèrent, et ils tombèrent à terre quand Jésus a dit c'est moi

Par Rousna 28 mars 2020 à 2 h 27 Répondre à ce commentaire

Ce que je me demande pourquoi St Pierre avait-il une épée au moment de l'arrestation du Seigneur au mont des Oliviers ?

Par Fares ghandour 21 avril 2019 à 14 h 23 Répondre à ce commentaire

Commenter ce texte.: merci de nous reveler l'amour profond de christ ,qui nous aime malgré nos trahison à son égard

Par Papy BOSIO 13 avril 2018 à 14 h 50 Répondre à ce commentaire

Ma chère Brig, petite soeur, j'ai lu le message que tu a posté le 28 à 21 h 55. pour Micheline Canada et pour moi. Merci pour ta gentillesse et le souci des autres, alors que c'est toi qui a plus besoin de toute notre attention et de nos prières.
Hier, tu disais que tu n'avais pas d'inspiration; mais oui, tu as su trouver les mots. Merci pour ton commentaire si confiant, si filial. Confiance, le Seigneur accueille toute prière, même un simple merci.
Passe une nuit calme sous le regard aimant de notre Seigneur.
Je t'embrasse,
Marie Jeanne

Par Marie Jeanne 30 novembre 2017 à 21 h 46 Répondre à ce commentaire

C'est magnifique, chère soeur, que peut-on dire après une telle méditation ? c'est beau, émouvant.
Cet Evangile me bouleverse toujours autant. Cette traversée du Cédron, Jésus sait bien où elle mène, là où il va passer sa nuit en prière avec son Père. Gethsémani, la nuit de l'angoisse et de l'agonie. Saint Jean n'en parle pas, mais on connait bien les autres Evangiles. C'est là, bien décidé qu'il va accomplir la mission qui lui a été confiée, jusqu'au bout sans faillir et de boire à la "coupe" que lui avait préparée son Père. Il agit en homme libre.
Jésus, le nazaréen affirme son identité et sa royauté : "c'est moi, je le [Suis]" Oui, Il EST Dieu, qui s'est fait homme pour sauver toute l'humanité par le don de sa vie. Il s'est laissé clouer au bois de la Croix pour nous pécheurs.
Jésus, Fils de l'homme, ai pitié de nos faiblesses, de nos trahisons, de nos désespérances. Marche avec nous, montre-nous le chemin de l'amour, du don, du pardon.

Par Marie Jeanne 30 novembre 2017 à 21 h 26 Répondre à ce commentaire

de Andréa Riccardo : la prière change le monde et le destin de l'humanité.

persévérons dans la prière
En union avec tous

Par Micheline 30 novembre 2017 à 20 h 03 Répondre à ce commentaire

Que cette méditation est belle . Merci de nous redire combien le Seigneur est fidéle même
lorsque nous le trahissons ou l'abandonnons.

Par Fauvette. 30 novembre 2017 à 14 h 08 Répondre à ce commentaire

Jésus a fait face en osant dire son identité à ceux qui voulaient le tuer.

Qu'il nous soit donné de rester toujours dignes de Ton AMOUR pour nous, Seigneur!

Toi qui nous a aimés au point de donner Ta vie pour nous, exauce-nous, guide-nous, protège-nous, fortifie-nous! Amen

Par MARIE 30 novembre 2017 à 10 h 56 Répondre à ce commentaire

Aide moi Seigneur à la patience, au pardon, au silence, à la patience au lieu de l'emportement et de la revanche. Merci Sr Véronique pour ce texte.

Par Gigi 30 novembre 2017 à 2 h 57 Répondre à ce commentaire

comme Gigi, moi aussi cela m'arrive de m'emporter et de penser à la revanche, surtout ayant passée dans les années 60 pas mal de cruautés et voilà que maintenant cela recommence. C'est trés dur d'être patient avec tout ce qui se passe. SEIGNEUR, guide moi sur ton chemin.

Par paulette 30 novembre 2017 à 10 h 18

Que ta volonté soit faite, amen

Par Brig 29 novembre 2017 à 23 h 30 Répondre à ce commentaire

Pardonne moi seigneur ce soir je ne trouve pas le mots,
C'est un peu le vide,peut être du à la fatigué,je ne suis pas dans la méditation, je vous demande pardon,mais je tient à ma promesse faite allée jusqu'au bout du chemin,une joie immense de vous retrouvé, te resté fidèle,
Je pense à tout ceux qui prie dans le silence de leur coeur,votre prière et ma force,merci
Que je vive mon seigneur mon Dieu,avec cette vérité je tu nous montre devant les yeux, tu es amour ,pardon,
Tu ne considère personne indigne de tel amour,qui est tu pour nous aimé ainsi,tu nous demande seulement de t'aimer en retour,Comme tu as donné ta vie par amour pour nous.
Aide-moi, dans l'amour,et la vérité,
Apporte ta lumière ce soir à mon esprit et ton amour à mon coeur,pour que puisse continué à te servir fidèlement aujourd'hui et tout les jours de ma vie,donné moi ta force dans mes faiblesse, et que ta volonté SOS faite........en union à votre prière

Par Brig 29 novembre 2017 à 23 h 27 Répondre à ce commentaire

Chère Brig , toujours avec vous , en communion de prière . Le Seigneur est là, qui nous porte dans son Amour.

Par Nicole.B 30 novembre 2017 à 7 h 09

Merci !

Par Elisabeth BOUDAOUD 29 novembre 2017 à 21 h 40 Répondre à ce commentaire

je suis restée, hébétée, devant la réaction de Jésus ,la non violence qui méne au respect de la parole du Pére.
je dois, nous devons apprendre la non violence, la communication et le respect serons au rv et la Paix.
Merci ma Soeur

Par jnc 29 novembre 2017 à 17 h 32 Répondre à ce commentaire

Donnes-nous Seigneur d'aimer quoi qu'il nous en coûte,
accorde-nous une volonté ferme de persévérer malgré l'ingratitude.

Par JEANNE MARIE 29 novembre 2017 à 15 h 57 Répondre à ce commentaire

Magnifique!

Par Marta Triay 29 novembre 2017 à 13 h 19 Répondre à ce commentaire

Juste avant, selon Luc, Jésus avait recommandé de s'armer: "Celui qui n'en n'a pas, qu'il vende son manteau pour acheter un glaive" on sait que le manteau était l'objet "imprenable" car il servait à protéger du froid... Or là, tant pis pour le froid, il est plus important d'acheter un glaive. " Il y a justement ici 2 glaives" " C'est assez"
Alors comment s'étonner du geste de Pierre et de son désarrois devant l'attitude de Jésus.
Nous-mêmes ne sommes-nous pas désorientés devant le mal, les souffrances, le martyr ? Pourquoi Seigneur ? Pourquoi tant de souffrances ? PRIONS st PIERRE, Il a connu ces interrogations, ce désarrois.

Par Ninon 29 novembre 2017 à 11 h 15 Répondre à ce commentaire

Donnes-nous seigneur l'arme de la vérité du don et la liberté d'aimer jusqu'à la fin .... AMEN

Par Ninine 29 novembre 2017 à 11 h 14 Répondre à ce commentaire

"Homme sans haine, qui n’use pas de la violence de ses adversaires. Son arme à lui ce sera la vérité du don et la liberté d’aimer jusqu’à la fin. Rien de moins".
Je suis bien loin des valeurs et du comportement de Jésus et je demande au Seigneur de m'éclairer et de me donner la grâce de pardonner et de rester dans la logique de l'amour et de la vérité dans ma vie de couple. C'est très difficile d'accepter l'autre avec ses défauts, et de s'accepter soi même surtout quand la vieillesse arrive. Prions les uns pour les autres le Dieu de la vie. Merci.

Par Carmen 29 novembre 2017 à 10 h 08 Répondre à ce commentaire

Merci ma sœur pour ce commentaire ! En effet on voit bien ici de qui Martin Luther King s'est inspiré pour appliquer la non-violence. Quelle liberté en effet chez Jésus ! Puisse-t-il nous envoyer son Esprit afin que nous suivions sons exemple.

Par Grégoire 29 novembre 2017 à 9 h 17 Répondre à ce commentaire

Merci soeur Véronique pour cette belle méditation. Je suis très touchée et je me sens interpellée par cette parole face au calme de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, qui malgré tout, reste calme et prône la non violence face à ses bourreaux. Le silence, le calme en ce moment c'est de ça dont j'ai besoin afin de traverser ce désert que je vis et me permettre de vivre ma relation avec Christ tout en me rapprochant de lui,et mieux préparer le temps de l'avent qui est là. Merci de tout coeur Dieu vous bénisse pour l'initiative ce forum "retraite dans la ville" aide nous autres chrétiens à vivre pleinement notre foi. Et à cultiver le modèle du pardon et l'acceptation de l'autre.

Par NALE 29 novembre 2017 à 8 h 35 Répondre à ce commentaire

Ce passage dense et difficile nous parle de l'attitude des soldats, des gardes :" ils reculèrent et tombèrent à terre", de celle de Pierre: "il coupa l'oreille" et celle de Jésus:" la coupe que m'a donnée le Père, vais-je refuser de la boire"? sous forme de question, comme il le fait souvent. Pourquoi les gardes tombent à terre? Pourquoi tant de violence chez Pierre? et face à cela , la question de Jésus qui s'en réfère à son Père.Toute sa vie est relation, lien, avec son Père. Avec une question pour nous, aujourd'hui: allons-nous accepter de vivre pleinement ce qui nous arrive, surtout quand c'est difficile? Il semblerait que Jésus nous propose deux clés: rester en lien avec notre Père, envers et contre tout, et refuser de répondre par la violence qui ne résout rien. Sauf que nous ne sommes pas Jésus! Ce passage de ce jour nous invite peut-être à prier les uns pour les autres au sens large, afin que l'Esprit de Jésus nous aide à accepter le difficile dans nos vies grâce au lien tissé avec le Père et nous? Comme Lui, refuser la violence sous toute ses formes?
Merci Sœur Véronique de nous rappeler le choix de Jésus: son "arme", sera "la vérité du don, la liberté d'aimer jusqu'à la fin". Qu'il est difficile d'aimer à ce point, n'est- ce pas?
Aide-nous, Seigneur, à rester en lien avec notre Père, pour, comme son Fils, vivre ce qui se présente à nous de difficile. Que nous ne soyons pas les canaux par qui le mal arrive, mais des serviteurs de la vie, quoiqu'il se passe.

Par Emma 29 novembre 2017 à 8 h 18 Répondre à ce commentaire

Prière à la Très Sainte Trinité

O Dieu trois fois saint , je vous adore , je vous aime et je vous bénis !
Je vous bénis par le coeur sacré de Jésus-Christ au très saint sacrement de l'autel et je vous offre par les mains bénies de
l Immaculée Vierge Marie , toutes les saintes Hosties qui sont sur nos autels et dans nos tabernacles , sacrifice
d'expiation , de réparation , d'amende honorable , pour tous les sacrilèges , les profanations , les impiétés , les blasphèmes
et les crimes qui vous outragent par tout l ' univers .

Par Prière 29 novembre 2017 à 8 h 09 Répondre à ce commentaire

JESUS , le Christ , notre Seigneur , la lumière de nos vies , ouvre là encore le Chemin qui nous conduit à la vraie liberté.
La Vérité du don , lui seul en témoigne.
La liberté d'aimer jusqu'à la fin, Il nous y invite chaque jour. C'est , il me semble, l' appel à vivre chaque jour de notre pèlerinage sur cette terre , une nouvelle conversion, et lui donner par là tout son sens . Mais comme ce Chemin est difficile pour moi : comme je me sens proche de Pierre qui se révolte , ou des autres disciples qui sont anéantis par la peine et la peur .
De Toi JESUS, j'attends toute grâce , donne nous ton Esprit Saint.
Merci Soeur Veronique.

Par Nicole.B 29 novembre 2017 à 7 h 32 Répondre à ce commentaire

Nicole...."Chemin difficile........ anéantie par la peine....." Je devine votre parcours de souffrances....mais aussi votre FOI
malgré tout !!
En cet Avent qui commence, je prie pour vous et avec vous.
Flor.

Par Flor 29 novembre 2017 à 15 h 21

David part, dans la douleur, mais il ne veut pas la mort de celui qui l'a trahi. "'Par égard pour moi, ménagez le jeune Absalom!" et toute l'armée entendit que le roi donnait à tous les chefs cet ordre concernant Absalom." (2S18,5). Mais des hommes de David font ce qu'il avait interdit, et David de s'écrier, apprenant la nouvelle : "mon fils Absalom! que ne suis-je mort à ta place!" Et David de pleurer. "La victoire, ce jour-là, se changea en deuil pour toute l'armée, car l'armée apprit ce jour-là que le roi était dans l'affliction à cause de son fils." (2S19,3)
Jésus non plus ne veut pas la mort de ceux qui l'ont trahi. C'est aussi pour eux qu'il accepte la mort qui vient. Pour eux qu'il va boire cette coupe - cette "coupe du salut", lui Jésus, 'Dieu sauve'. Il est bien celui que cherchent ces soldats et serviteurs des grands prêtres. A leur place qu'il meure pour que tous soient sauvés. Pour que sa victoire n'ait pas goût de deuil d'avoir perdu ceux qui lui étaient confiés. "tu aimes ceux qui te haïssent" reproche Joab, à David voyant la "honte" qui couvre "le visage de tous [ses] serviteurs qui ont sauvé" sa vie (v 6-7). Ainsi en est-il pourtant du messie véritable, aimer même ceux qui le haïssent. Vouloir qu'ils vivent. Tel est David. Tel est Jésus. Jésus qui ne veut pas que ses serviteurs tentent de sauver sa vie. Qui accepte la mort honteuse de la croix. La honte aussi est sur lui. Il la prend avec lui et, par sa vie, la tourne en gloire pour lui et les siens.
Merci Sr!

Par Audrey 29 novembre 2017 à 7 h 20 Répondre à ce commentaire

Voila encore un étonnement de plus à la lecture des Evangiles. Jean ne parle pas de Judah. Mais nous rend compte de la force du Seigneur lorsqu'"il dit "Je le suis ". Les soldats tombent à la renverse. Et pourtant, logiquement, Ils auraient du fuir n'est ce pas. Qui est cet homme qu'on vient arrêter, et qui nous renverse qui nous fait tomber, sans qu'on l'ait approcher sans qu'on l'ait touché. Pourquoi cet aveuglement. Pierre avec son tempérament, sort son épée. Qu'il est bon. Mais il parle et agit avec ce qu'il connait le mieux. Il est guider par sa force, son être intime. Dans quelques heures, il va renier. Il aura peur. C'est là aussi l'être intime qui parlera. Et il pleurera sa faiblesse. C'est bien ce que nous sommes n'est ce pas. Mon Seigneur et mon Dieu, Odile.

Par odile 29 novembre 2017 à 7 h 00 Répondre à ce commentaire

Magnifique, émouvant.
Merci soeur Véronique de nous rendre Jésus si proche, de nous aider à l'aimer toujours plus.

Par Magali Gibbins 29 novembre 2017 à 6 h 38 Répondre à ce commentaire

Touchante révélation, Jésus a pour arme, le vrai don
et la liberté de nous aimer jusqu'à la fin soit éternellement.
Divine attitude certes et l'homme Jésus y a adhéré.
Profond mystère de salut dont nous savons qu'il a une surabondance de rachat...Plus qu'il ne le faut en fait
Déjà la conscience de cette vérité nous réjouit le cœur
Un évènement mettra au grand jour la Victoire de notre Dieu dans nos vies Amen.

Merci encore et toujours

Par Cécile Breton 29 novembre 2017 à 4 h 45 Répondre à ce commentaire

Seigneur, que nous puissions entendre ta Parole, pour nous mener sur ton chemin d'espérance, de Foi, de rayonnement pour en faire profiter aux autres. Que leurs cœurs s'ouvrent à la vie. Amen

Par chantal 15 novembre 2016 à 7 h 16 Répondre à ce commentaire

"Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver" ne recule pas, il fait face; à deux reprises, il déclare son identité aux gardes venus l'arrêter.

Et nous, faisons-nous face en Vérité?

Seigneur, Tu t'es livré pour nous; comme Pierre nous avons parfois du mal à comprendre, mais Ton AMOUR infini , Père, Fils et Esprit nous éclaire et nous fortifie. Merci!
UDP avec chacun de vous.

Par MARIE 10 novembre 2016 à 11 h 42 Répondre à ce commentaire

Je sais bien : "Qui perd sa vie à cause de moi la sauvera". Il y a quelque chose de plus important que la vie physique, c'est la vie spirituelle, le sens et la valeur, sans quoi la vie physique n'est pas grand chose de plus que la vie animale. Pour quoi serais-je prête à donner ma vie ? Autrement dit, qu'est ce que je serais décidée à sauvegarder au péril de ma vie ? Forcément quelque chose qui me dépasse, qui survivra après moi. Ce qui fait aussi que ma vie vaut la peine d'être vécue, et a contrario, ce qui me ferait choisir de mourir pour le défendre. En toute honnêteté, ça demande réflexion !
Jésus a dit : "Ma vie, on ne me la prend pas, c'est moi qui la donne". C'est une conséquence logique, assumée, de son engagement dans l'amour. Je pense aux moines de Tibhérine (j'ai vu le film), quand le Père Supérieur Christian de Cergé dit à l'un des frères, hésitant, "Ta vie, tu l'as déjà donnée". Je me rappelle aussi plusieurs films où un personnage sacrifie sa vie par amour, je veux dire parce qu'il aime quelqu'un ou quelque chose plus que sa propre vie. Par exemple, dans le film "La vie des autres", le personnage principal sacrifie sa carrière pour protéger des artistes, parce qu'il aime l'art. Dans le film "Le labyrinthe de Pan", la petite fille choisit la mort pour protéger son petit frère, par amour pour sa mère qui le lui a confié. Dans le film "Le dernier roi d'Ecosse" (qui se passe en Ouganda), un médecin se fait tuer à la place d'un jeune homme pour que celui-ci puisse témoigner en faveur de son peuple contre un tyran sanguinaire. L'exemple de Jésus est suivie tous les jours par beaucoup de gens. Et même si je n'ai jamais à faire ce choix crucial (quoiqu'on ne sait jamais), Dieu me demande de m'entraîner quotidiennement à donner ma vie pour la sauver (pour que je n'ai pas vécu pour rien). Mais je n'y suis pas toujours disposée, c'est pourquoi j'ai besoin de prier et de méditer, avec la bonne volonté de me remettre en unisson avec sa volonté à mon égard.

Par Antoinette G 10 novembre 2016 à 8 h 17 Répondre à ce commentaire

Qu'est-ce que sauver? Pierre voudrait empêcher l'arrestation de Jésus, par la violence et par les armes, comme celles que portent ceux qui sont venus l'arrêter. Pas le genre d'instrument que l'on porte sur soi par hasard. L'épée de Pierre dit bien la menace que celui-ci sentait peser eux. "Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes," disait Jésus à Pierre (Mc 8, 33). Déjà Pierre s'était révolté à l'idée que Jésus doive souffrir et être tué. Son geste au jardin semble l'écho de cette révolte. Réaction humaine, si humaine, 'pensées des hommes'.

Jésus, qui met à terre ceux qui viennent l'arrêter par la seule force de sa présence, est pensées de Dieu faites chair. Par deux fois, il affirme qui il est - Jésus, "Dieu sauve". Mais Dieu ne sauve pas à la manière des hommes. Il sauve en faisant la volonté du Père, et se laissant livrer, arrêter. En offrant sa vie. C'est le chemin de Pierre que de le comprendre. Au bord du lac, Jésus lui dira: " "quand tu auras vieilli, tu étendras les mains, et un autre te ceindra et te mènera où tu ne voudrais pas." Il signifiait, en parlant ainsi, le genre de mort par lequel Pierre devait glorifier Dieu." (Jn 21, 18-19)

Luc nous dit que Jésus guérit l'oreille du serviteur que Pierre avait coupée. Malcus signifie 'roi', mais c'est bien la royauté de Jésus qui en chacun de ses gestes, en chacune de ses paroles, est affirmée ici. Pas à la manière des hommes qui en portent le nom et pour qui la mort de Jésus est solution, mais à la manière de Dieu, dans le don, la guérison qui affirme la vie. "Entende qui a des oreilles!" répète Jésus. Peut-être Malcus aura-t-il entendu. Pierre, finalement, entendra. Et nous?

Par Audrey 10 novembre 2016 à 7 h 06 Répondre à ce commentaire
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