Pierre

« Avance au large. » Luc 5,4

La profession de foi de Pierre

Marc 8, 27-33

Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il interrogeait ses disciples : « Au dire des gens, qui suis-je ? » Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des prophètes. » Et lui les interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre, prenant la parole, lui dit : « Tu es le Christ. » Alors, il leur défendit vivement de parler de lui à personne. Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite.
Jésus disait cette parole ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches.
Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »

 

Méditation

précédente suivante

Chemin faisant, confesser le vrai Dieu

« Chemin faisant » c’est peut-être toujours au cours de la marche et de la pérégrination que les questions vraies se posent. En nous-mêmes, aimer le mouvement, la souplesse de l’intelligence et du cœur pour entendre les questions qui comptent. Mais ce chemin est aussi pour Jésus vers Jérusalem, ville de tous les dangers où il sera condamné et exécuté. Pour l’heure, Jésus et les siens sont vers Césarée de Philippe, village à l’extrême nord d’Israël, ouvert aux païens. C’est là, en terre de brassage, que la confession de Jésus comme Messie se produit. Pierre est pour la première fois le porte-parole du groupe.
Sa déclaration est forte. Mais elle demeure ambiguë. Car le Messie peut être entendu comme le roi d’Israël, le libérateur du pouvoir étranger. Et tel n’est pas le cas. Jésus n’est pas là pour supplanter César, mais pour témoigner de qui sont et l’homme véritable et le Dieu vrai. Et Jésus de raconter ouvertement par où il doit aller pour être en vérité avec lui-même.
Aimer sans mesure, jusqu’à consentir à la souffrance d’aimer, de se livrer, d’être abandonné et méprisé. Position à l’opposé d’un messie politique. Pierre d’ailleurs n’apprécie pas le propos de Jésus ! Étrange renversement où le disciple réprimande le Maître ! Peut-être en sommes-nous bien souvent au même endroit que Pierre. Vouloir que notre Dieu nous dise ce qui nous conforterait dans nos représentations et nos idées et surtout ne nous demanderait pas de nous impliquer corps et âme.
Mais voilà, il n’en est pas ainsi et le chemin du disciple sera aussi vers Jérusalem. Celle d’hier comme les Jérusalem d’aujourd’hui pour nous : endroit de dévoilement de la vérité de nos vies et de nos engagements. Jérusalem où se fera cette confession de foi inouïe : celle du centurion regardant le crucifié : « Celui-ci était vraiment fils de Dieu ! »* Puissions-nous dire – et faire – de même, du fond de notre cœur.

* Mt 27, 54
Méditation enregistrée dans les studios de Radio Notre-Dame Paris


Réagir

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

(Il reste 1500 caractères)

27 commentaires

Bonjour à tous,

Je souhaiterais rebondir sur ce passage:

« Je suis sûr que, spontanément, bien des lecteurs pensent à des richesses pécuniaires, ce qui leur évite de s’interroger sur eux-mêmes : les riches, sur ce plan, ce sont toujours les autres.
Oui, bien sûr, mais ne s’agit-il que de cela, ne vaudrait-il pas le coup d’aller plus loin ? »

Oui, c’est vrai, si nous allions plus loin ; plus loin que le sens matériel.
Et si les écritures parlaient selon un sens spirituel.

Un peu comme si les richesses présentées sont bel et bien en lien avec ce que Jésus présente au travers de cet homme.

Comme si le problème de cet homme était aussi celui de beaucoup : Luc 18:18 : Bon maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ?

- « Comment faire pour hériter ».

- Il pensait qu’il fallait « faire » pour hériter…

Ce qu’il confirmera aussi en ces mots : « J'ai observé toutes ces choses ; que me manque-t-il encore? »

Oui, pour lui « l’accomplissement de la loi et des ordonnances » était sa richesse, son faire valoir et cela l’empêchait de recevoir le Don de Dieu ; Le Don gratuit de Dieu ; la Vie.

En effet, un enfant hérite de ses parents non parce qu’il « fait des choses » mais bien parce qu’il est tout simplement né d’eux. Ainsi un enfant de Dieu hérite du Père simplement parce qu’il est né de Dieu et cela par la seule foi en Jésus, le Christ, le Fils de Dieu.

C’est pourquoi la seule foi en Christ donne de voir que le Père nous voit en Jésus comme des fils et des filles alors que le régime de la loi et de l’obligation pousse l’homme à faire et à produire bien des choses pour hériter, mais en vain.

C’est pourquoi Paul dira clairement que la loi est un ministère de mort en 2 Corinthiens 3:7

Oui, celui qui voit que tout ce qu’il fait par lui-même n’a pas de valeur devant Dieu (Tu n’a agréé ni holocauste, ni sacrifice) mais que la seule foi en Christ plait à Dieu, il obtient alors Tout ; il a gratuitement la Vie qui est en Christ, vivant ainsi naturellement toutes choses en lieu et place de les imiter ou de se forcer à accomplir et à respecter bien des ordonnances.

Le naturel de Dieu ne vaut-il pas plus que toutes les imitations, prescriptions et ordonnances charnelles ?

C’est vrai, ça met la raison et l’orgueil à la porte et ne laisse place qu’à la foi en la grâce de Dieu qui est en son Fils.

En Jésus,

Rémi

Par Rémi 24 août 2019 à 12 h 42 Répondre à ce commentaire

Je pense qu'il m'a fallu du temps pour comprendre ce que je peux comprendre aujourd'hui de ce que j'entends à travers ces paroles de Jésus, de Pierre, de Soeur Véronique... et que j'ai encore bien du chemin à faire pour suivre Jésus. Jour après jour, instant après instant, expérience après expérience, Jésus me donne de comprendre que je suis en chemin et que l'essentiel est de cheminer avec Lui pour vivre pleinement et le mieux possible le chemin de ma vie...

Par Elisabeth BOUDAOUD 29 novembre 2017 à 21 h 35 Répondre à ce commentaire

"En marche vers Jérusalem". Merci, Seigneur, de me rappeler que, comme baptisée, comme religieuse, je suis en marche vers Jérusalem. Tout ne se passe pas au cours de la journée comme je le souhaiterais, mais je suis consciente qu'il me faut porter ma croix, agir comme le veut le Seigneur. Je communie à la souffrance de tous ceux et celles qui vivent des contradictions.

Par Marguerite Carignan 29 novembre 2017 à 2 h 40 Répondre à ce commentaire

Soeur Véronique merci ! votre méditation est claire comme de l'eau de roche !
Chemin faisant, les langues se délient, on se raconte. Tout en marchant, les disciples écoutent les paroles de Jésus, eux qui ont suivi le Rabbi, et qui ont été fidèles depuis le début.
Et à la question de Jésus : "Et vous qui dites-vous que je suis ? Pierre répond : tu es le Christ ! par ces paroles, il exprime sa foi, sa confiance en celui qui sera le libérateur d'Israël. Mais Jésus explique à ses disciples qu'il devra partir pour Jérusalem, qu'il devrait souffrir beaucoup de la part des grands prêtres, des scribes...être tué, et qu'il ressusciterait le troisième jour. Les disciples sont abasourdis. Comment se peut-il que "le Christ, le Fils du Dieu vivant", puisse souffrir jusqu'à la mort ? Pierre ne peut l'accepter : Dieu t'en garde, Seigneur ! Jésus a des paroles particulièrement dures "Passe derrière moi Satan, tu es un obstacle sur ma route".
Passer derrière, c'est suivre Jésus, même s'il nous en coûte. Le chemin des disciples est de le suivre. "Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il se renie lui même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive. Cette invitation, s'adresse à nous aussi aujourd'hui.
Apprends-moi, Seigneur à te suivre, à accepter de porter ma croix, sachant que je ne la porterai pas seule, mais que Tu seras toujours à mes côtés.
Je veux faire mienne cette belle profession de foi du centurion. Oui, je crois que Tu es
le Chemin, la Vérité, la Vie.

Par Marie Jeanne 28 novembre 2017 à 21 h 56 Répondre à ce commentaire

A nouveau merci Sr.Véronique,
Oui en nous-mêmes, aimer le mouvement, la souplesse de l'intelligence et du coeur
pour entendre le questions de nos frères et soeurs les hommes qui peut-être poursuivent un autre chemin de vérité.Un sujet en attente de l'Avent....???
Merci!

Par Françoise 28 novembre 2017 à 15 h 54 Répondre à ce commentaire

à l'annonce de Jésus, Qu,il fallait que le Fils de l'homme souffre beaucoup ont est un peu comme Pierre on sait que Jésus avait dit si vous voulez me suivre il faut porter notre crois comme Lui et pour plus part de nous avons peur de la souffrance mais avec ta grâce je veux te suivre car tu la vérité le chemin qui n,est pas toujours facile ..
merci le texte de méditation de Sr Véronique

Par Irène Venne 28 novembre 2017 à 2 h 52 Répondre à ce commentaire

Entendre les questions qui comptent......L 'homme véritable et le VRAI DIEU.....
Merci!
Marchons vers Noël !

Par Michèle 27 novembre 2017 à 22 h 42 Répondre à ce commentaire

Passe derrière moi,
C'est aussi un appel à changer note regard sur Dieu,et sur le sens que nous donnons à notre vie,le plus important n'est pas la réussite matérielle, la mise en valeur du moi,Jésus voudrait nous orienter vers cette autre logique,celle de l'amour vrai,du don de soi,de la gratuité, ce chemin que nous somme appelés à suivre dans l'humilité, le renoncement, d'effort sur nous-mêmes en choisissent le Christ on choisie la vie.
La vraie joie au terme du dépassement, le Christ dépose en nous une soif d'aller toujours plus loin,dans le coeur à coeur,avec lui au service des pauvres.

Seigneur,tu nous comble de ta vie de ton amour,affermir notre courage en réduisant sur le chemin de la croisons pourrons partager ta gloire,pour les siècles des siècles, amen.......

Par Brig 27 novembre 2017 à 20 h 57 Répondre à ce commentaire

Erreur de frappe
Affermir notre courage en te suivant sur le chemin de la croix nous pourrons partager ta gloire...

Par Brig 27 novembre 2017 à 21 h 08

Chère Brig,
Dès les premiers mots de votre commentaire m'est revenu en mémoire ce cri de la prière de St Nicolas de Flue : "O Dieu, prends-moi à moi-même et donne-moi à Toi". L'itinéraire que vous décrivez, pourrait-il se réaliser sans un cœur à cœur constant avec la Réalité qui nous habite ? Je pourrais ajouter ici une prière comparable à celle du centurion : "Je crois, Seigneur à cette Réalité qui nous fait vivre mais viens en aide à mon peu de foi".

De tout cœur avec vous, Brig et avec chacun de nous qui sommes en chemin.

Par Esperanza 28 novembre 2017 à 9 h 46

Merci Esperanza
En union avec vous, très bonne soirée, à touse

Par Brig 28 novembre 2017 à 20 h 54

Merci pour ce texte et cette méditation ... qui aurait (peut-être) été autre en prenant le texte de Matthieu par exemple car les termes ou les mots sont un peu différents....
Mais de toutes façons cela nous interroge en nous mêmes pour répondre : Qui es tu Jésus de Nazareth ?
et là nous nous retrouvons en désignant le fils de Dieu pleinement Homme et pleinement Dieu !
MERCI Seigneur !!!

Par Cl@udio 27 novembre 2017 à 16 h 55 Répondre à ce commentaire

Belle méditation de Sœur Véronique Margron que je rejoins en particulier sur l'importance pour Jésus d'être en vérité avec lui-même. J'y ajouterai ceci en complément :
Dans le passage parallèle, Matthieu, se fait plus précis dans la question posée par Jésus :
« Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » (Mt 16, 13)
il me paraît opportun de rappeler que Jésus se disait le « Fils de l’homme ». Que signifie cette expression que l’on trouve dans l’ancien et le nouveau Testament. Que voulait-il nous dire en se désignant ainsi ? Je vous invite à lire cet article sur mon blog : http://www.bible-parole-et-paroles.com/2017/11/le-fils-de-l-homme.html

Par Philippe 27 novembre 2017 à 10 h 22 Répondre à ce commentaire

Je viens de parcourir votre blog, Philippe, je vous félicite pour toutes les références que vous donnez au sujet de l'expression "Fils de l'homme", c'est très généreux de partager vos recherches, j'ai beaucoup apprécié aussi les illustrations; merci beaucoup!

Union de prières et bonne continuation.

Par MARIE 27 novembre 2017 à 14 h 29

Merci pour le texte de Maurice Zundel.

Par Emma 27 novembre 2017 à 15 h 20

J'aime ,regarder l'autre et le reconnaitre pour ce qu'il est
c'est finalement cette profondeur que j'ai perçu des autres qui font que l'on a telle ou telle attitude
Ce melange fait que on est unifie avec l'autre
Le centurion,reconnait ,le fils de dieu
Belle journée Merci

Par jnc 27 novembre 2017 à 10 h 03 Répondre à ce commentaire

J'aime beaucoup le "chemin faisant", qui rejoint les deux disciples qui "faisaient route" vers Emmaüs. Dans les deux cas, Jésus interroge: "Pour vous, qui suis-je" - "De quoi discutiez-vous..." ? J'aime beaucoup cette idée de marche comme lieu d'interrogation et de remise en question. Et justement, toujours au cours de la marche, Jésus fait des reproches: "Les pensées de Dieu ne sont pas vos pensées" - "Que vos cœurs sont lents à croire..." Et la fin de la marche sera Jérusalem dans les deux cas: la mort sur la Croix d'abord incomprise puis la mort-résurrection annoncée par les deux qui n'avaient pas compris. Dans tous les cas, il n'y a rien qui meurt, mais tout qui vit, puisque "ça marche". Avec le Christ one ne peut que marche vers toujours plus de vie !

Par pepitou 27 novembre 2017 à 9 h 41 Répondre à ce commentaire

Celui ci était vraiment Fils de Dieu. Le Centurion face à Jésus, Il a tout vu. Il a vu mourir Le Fils de Dieu. Il a reconnu être devant le Fils de Dieu, Celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie. Tous s'en retournait en se frappant la poitrine.Moi aussi je peux me frapper la poitrine, souvent dans la journée. Quand je n'ai pas fait ce qu'il fallait jusqu'au bout de l'épreuve. L'autre Centurion, celui qui demanda à Jésus, de soigner son serviteur, avait lui aussi tout compris. "Je ne suis pas Digne de te Recevoir". Et nous reprenons au cours de chaque messe, cette même parole. On n'est pas digne de te recevoir.......... Je vous aime oh Mon Dieu, et mon seul désir est de vous aimer ............ Aides moi à t'aimer, être digne alors, d'être un témoignage. Odile

Par Odile 27 novembre 2017 à 9 h 31 Répondre à ce commentaire

"Passe derrière moi satan! tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes"! et dans Matthieu Jésus répond à Pierre:" Tu es heureux, Simon Pierre, car ce n'est pas un être humain qui t'a révélé cette vérité, mais mon Père qui est au cieux"! La réponse de Simon Pierre lui vient d'un Autre que lui-même. Et cela rejoint finalement cet "arrière satan"! Il est des situations où nos paroles nous viennent d'un Autre, quand nous avons pu trouver les mots justes qui réconfortent, et d'autres situations où nos paroles n'ont pas une odeur de sainteté! Une anecdote vraie :un ami, souffrant d'un cancer , qui avant sa maladie accompagnait les malades à Lourdes, me confie: " cette année, cela va me manquer". Je lui suggère d'être, cette année, ce malade. " Jamais! me répond-il! je ne veux pas être sur cette chaise là". Sa réponse me questionne et plus tard lui suggère; " et si, en étant assis sur cette chaise là, tu comprenais davantage ce que les malades que tu accompagnais avant, ressentent, vivent"? Quelques temps plus tard, il m'apprend qu'il s'est inscrit en tant que malade, et en pèlerinage, il envoie une carte avec ces mots " :Je passe seul une semaine à Lourdes, au milieu de malades et d'handicapés; c'est profond, chaleureux, riche et bon; aucun regret, une belle expérience; cela me donne un peu plus le moral et du courage". Ce fait de vie montre que lorsque nous sommes bien "inspirés" cela ne peut venir que d'un Autre! Alors, nous rendons grâce!

Par Emma 27 novembre 2017 à 8 h 33 Répondre à ce commentaire

Cela rejoint aussi la prière sacerdotale , ce n'est pas pour eux seulement que je prie , mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole , afin que tous soient Un (l 'unité en Dieu ).
Ailleurs on peut lire la que ce qui est folie dans le monde Dieu l'a choisi pour confondre les sages ; ce qui est faible dans le monde , Dieu l'a choisi pour confondre ce qui est fort .Ainsi que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur , la foi , l'amour ,
l'humilité , la simplicité ,pour reconnaître au travers de mes frères , et soeurs , le Christ dans la prédication de gestes , paroles ,
d'amour qui tire du Verbe fait chair , un appel à connaître Dieu , Le Fils , et le Saint Esprit .Merci soeur Véronique , de quoi du fond du coeur , non plus réciter le Credo , mais le vivre vraiment .Selon ce que je suis et de même pour les autres ,fraction de Pain dedans et au dehors .

Par fred 27 novembre 2017 à 7 h 34 Répondre à ce commentaire

Aimer sans mesure , accepter dans ma chair d'être méprisée ; Etre bousculée, délogée dans mes représentations les plus capitales de ma Vie de Femme , de Mère et d'Epouse : voilà mon Chemin actuel. Comment vivre celà ?
Je commence à croire , je commence à vivre , par l'acceptation de ce Chemin .
Ce Chemin de Foi est pure grâce et le seul qui puisse me permettre de rester vivante .
Je prie du fond de mon Coeur le Seigneur d'être ainsi venu ,dans son humanité, dans sa chair , nous rejoindre pour nous donner Vie .
Merci Soeur Veronique de nous permettre d'avancer sur ce Chemin de Foi .

Par Nicole.B 27 novembre 2017 à 7 h 30 Répondre à ce commentaire

Jésus "interroge" et "enseigne". Il ne dit pas seulement ce qui doit lui arriver, il manifeste en sa chair ce chemin de l'amour "sans mesure" qu'il doit emprunter. Ce chemin que son disciple doit emprunter. Ce chemin qu'il lui ouvre et qui demande de remettre en question ce qu'il croyait savoir, et la mort même. Ce qu'est le messie: celui qui "donne [sa] vie pour [ses] brebis" (Jn 10). Il n'est qu'une manière de l'apprendre : y exposer sa propre chair en mettant ses pas dans ceux de Jésus, derrière lui.
Au bout de ce chemin, pour Pierre, ne reste qu'une question : "Simon, fils de Jean, m'aimes-tu vraiment?" (Jn 21, 16). M'aimes-tu comme je t'aime, jusqu'à la croix? «[Q]uand tu seras vieux, [...] c'est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t'emmener là où tu ne voudrais pas aller» lui dira Jésus [...] « Sur ces mots, il lui dit : "Suis-moi."» (v18-19) Et revoilà Pierre remis en chemin, encore et toujours à la suite de Jésus. Un chemin qui le mène non vers la mort, au-delà de toutes les apparences, mais, dans les pas du Vivant, vers la plénitude de sa vie.
Un seul chemin, puisque Jésus est ce chemin, mais un chemin qui n'appartient pourtant qu'à Pierre et à lui. "Si je veux qu'il demeure [...] que t'importe? Toi, suis-moi" répond ensuite Jésus à Pierre l'interrogeant sur cet autre disciple qui, là encore, "march[ait] à leur suite". Un seul chemin, une seule vérité, le Christ, mais autant d'hommes que de manières de l'emprunter pour répondre à sa volonté.
Merci Sr Véronique!

Par Audrey 27 novembre 2017 à 6 h 56 Répondre à ce commentaire

Evidemment que Pierre est très choqué par les paroles de Jésus : il commençait tout juste à croire que Jésus était bien le Messie, le sauveur d'Israël attendu depuis si longtemps, et il entend des choses incompréhensibles, inimaginables (que ce soit la condamnation à mort de Jésus ou sa résurrection).
Pourtant, ceux qui vouent leur vie à l'amour doivent effectivement s'attendre à beaucoup de souffrances (amour= sacrifice), c'est s'exposer par choix à tout le mal du monde, à le prendre en pleine figure, tout ceci justement pour montrer que le mal n'a pas le dernier mot et pour être dans la plénitude de la vie. Il n'y a qu'à penser même seulement aux grandes figures de notre époque : l'abbé Pierre, Mère Térésa, Soeur Emmanuelle, le Père Guy Gilbert... , et à plus petite échelle, à tous ceux qui se consacrent anonymement à aider ou soulager, donc à suivre le Christ.

Par Antoinette G 8 novembre 2016 à 18 h 27 Répondre à ce commentaire

Je rajoute : Pierre avait certes tout quitté pour suivre Jésus, mais il ne pouvait pas comprendre le sens de l'histoire parce qu'il n'était pas encore "né d'en haut". Il le sera quand il aura reçu l'Esprit Saint, c'est à dire quand il n'aura plus Jésus avec lui.

Par Antoinette G 8 novembre 2016 à 21 h 17

En fait je ne réagis pas à ce texte mais ( avec retard )au commentaire du texte du 4 Novembre. Frère Nicolas de Burle indique que chaque chrétien a reçu l'onction .... aussi je pensais que la suite serait que chaque chrétien : "est prêtre pour prier et porter la prière des hommes , prophète pour apporter la Bonne Nouvelle du salut et roi pour servir tout prochain "
Or Frère Nicolas , vous revenez à vous seul ... je me permets cette remarque amicale car très souvent ces prérogatives des laïcs chrétiens est "oubliée". Un prêtre, à mon avis, a un fonction particulière mais la même onction. Le " nous " aurait été plus adéquat que le "je " ...
Merci pour votre éclairage sur les textes.

Par Caillebotte 8 novembre 2016 à 18 h 16 Répondre à ce commentaire

Et pour nous qui es-Tu, Jésus?

"Je suis le chemin, la vérité, la vie, viens et suis-moi."

Oui, Seigneur, nous voulons Te suivre, sois notre guide jour après jour!

UDP avec chacun de vous.

Par MARIE 8 novembre 2016 à 10 h 02 Répondre à ce commentaire

Jésus "interrog[e]", et puis il "enseign[e]". Mais interroger, c'est déjà enseigner. Tout enseignant commence par interroger ses élèves avant de les emmener plus loin. Il ne sert à rien de vouloir aborder une nouvelle notion si celle(s) sur laquelle ce savoir doit se construire n'est pas acquis. Enseigner n'est pas asséner un savoir puis passer son chemin. Enseigner implique la relation, d'accompagner l'élève pour que celui-ci comprenne, par lui-même, ce dont il est question.

"Tu es le Christ." Pierre a compris qui était Jésus. Ce qu'il n'est pas prêt à entendre, c'est ce que cela implique. Pourquoi ceux qui devraient le servir doivent-ils le faire souffrir? Comment celui qui doit sauver son peuple pourrait-il mourir? C'est son incompréhension, son refus d'entendre ce vers quoi marche Jésus, qui le fait l'interpeler ainsi. Les paroles de Jésus en retour sont dures, mais elles ne sont pas rejet. "Passe derrière moi" est invitation à le suivre. "Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes." C'est un fait. Ce qu'est le messie aux yeux de Dieu ne correspond pas aux représentations que s'en font les hommes. C'est en marchant derrière Jésus, à sa suite, que Pierre va apprendre le vrai sens de ce mot.

Jésus ne laisse pas Pierre mijoter dans ce qu'il croit savoir. Il valide ce qu'il a compris, et le remet en chemin, à sa suite, et nous avec lui. Mes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais Jésus ne m'abandonne pas dans mes impasses. C'est par lui, avec lui, en lui que peu à peu nous apprenons. Il me faut me laisser réveiller par la force sa Parole pour avancer. "Je Suis avec toi." Cela Dieu ne cesse de nous le dire, nous l’enseigner, depuis les origines.

Par Audrey 8 novembre 2016 à 7 h 06 Répondre à ce commentaire
voir tous les commentaires