Tobie

« J’ai marché sur des chemins de vérité. » Tobie 1,3

La prière de Sarra

Tobie 3, 11-15

De son côté, Sarra pria ainsi : « Tu es béni, Dieu de miséricorde ! Que ton Nom soit béni dans les siècles, et que toutes tes œuvres te bénissent dans l'éternité ! Et maintenant, je lève mon visage et je tourne les yeux vers toi. Que ta parole me délivre de la terre, je ne veux plus m'entendre outrager ! Tu le sais, toi, Seigneur, je suis restée pure, aucun homme ne m'a touchée, je n'ai pas déshonoré mon nom, ni celui de mon père, sur ma terre d'exil.
Je suis la fille unique de mon père, il n'a pas d'autre enfant pour héritier, il n'a pas de frère auprès de lui, il ne lui reste aucun parent, à qui je doive me réserver. J'ai perdu déjà sept maris, pourquoi devrai-je vivre encore ? S'il te déplaît de me faire mourir, regarde-moi avec pitié, je ne veux plus m'entendre outrager !

 

Méditation

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Souffrance du juste

La voix du juste qui se meurt résonne jour et nuit. Ce cri de tous ces innocents qui souffrent et qui périssent devient insupportable à nos oreilles. Nous voyons sur nos postes de télévision les horreurs de la guerre, Alep détruite, des enfants orphelins abandonnés à leur sort, des enfants soldats. Nous connaissons tous quelqu’un qui a perdu un enfant, qui a connu de grands malheurs.
Ou peut-être suis-je même l’un de ces innocents que la vie n’a pas épargnés ? Quel est le sens de tout cela ? Pourquoi, Seigneur ? Les chrétiens irakiens réfugiés n’ont qu’un mot : « Où est Dieu ? » À la question du mal, il n’est pas de réponse.
Le Christ lui-même ne nous dit pas, dans l’Évangile, pourquoi lui, l’innocent, est condamné, pourquoi d’autres innocents meurent.
En revanche, l’exemple de sa vie donnée est une réponse d’un autre genre. Face au mal et à l’injustice, je peux me perdre dans des raisonnements sans fin — pourtant bien légitimes —, mais je peux découvrir dans cet abandon que je peux donner ma propre vie pour les autres. Tant de gens souffrent : est-ce que je dois me replier sur moi-même ? Non, avec le Seigneur qui marche avec moi, je dois essayer de tendre la main à mon frère.
Comme il est beau, ce témoignage de ces mères qui ont perdu un enfant et qui donnent leur vie pour d’autres enfants. Comme il est beau, cet homme dans la souffrance qui pense à son frère. Comme il est beau, ce Christ innocent qui donne sa vie pour moi, sur la croix.

Méditation enregistrée dans un studio du Christian Media Center

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44 commentaires

Un bon site. Gloire à dieu

Par Laetitia TOMEDE 20 avril 2021 à 17 h 59 Répondre à ce commentaire

Que le Seigneur impose sa main sur l'équipe rédactionnelle de ce journal chrétien.

Par Mutumba 6 avril 2019 à 12 h 29 Répondre à ce commentaire

Merci frère Olivier,de mettre le doigt sur la souffrance et la façon de pouvoir l ´offrir avec ceux qui souffrent, car Dieu nous prend la main encore plus sûrement dans les épreuves.Nous sommes alors en union avec eux ,avec l'Innocent qui offre la sienne pour nous sauver qui que nous soyons.

Par Geneviève 30 octobre 2017 à 23 h 47 Répondre à ce commentaire

J'aime beaucoup la prière de Sarra. Merci!

Beau témoignage des mères qui ont perdus un enfant, d'ailleurs comme ma mère son fils unique, puis un jour mes parents adopte un orphelin de la crèche, qui est mon frère maintenant.

Et tous ces orphelins causés par cette guerre des religions. que vont ils devenir?

Tous ces émigrés qui nous arrivent avec leur habitudes différentes, allons nous déclarer une autre guerre. Seigneur!

Par Rachel Lacroix 27 octobre 2017 à 1 h 06 Répondre à ce commentaire

Comme il est beau ce témoignage de tous les gens « ordinaires » qui vivent leur vie, quelle qu’elle soit, sans qu’on en parle...

Par & 26 octobre 2017 à 9 h 09 Répondre à ce commentaire

Seigneur Jésus,

Tu es vraiment Dieu,
mais aussi vraiment Homme, parmi nous.

Non, Tu ne savais pas tout d’avance.
Tu as donc appris, expérimenté Ta vie d’homme,
réellement, jour après jour,
la rigueur d’apprendre un métier,
et l’excellence des textes de la Loi.

Tu as fait l’expérience de l’amitié et de la trahison,
Tu as serré tes amis, des hommes et des femmes, dans Tes bras,
découvrant personnellement, comme nous parfois,
ces instants où nous sommes illuminés par la joie d’être ensemble.

Tu as fait l’expérience de la Tentation,
celle de vouloir t’approprier ce qui vient du Père.

Tu as déposé Ta fatigue auprès de la Samaritaine,
et Tu t’es réjouis des bons repas offerts par tes amis.

Et jour après jour, pendant trois ans,
participant à nos joies et à nos souffrances,
Tu nous as dit que le chemin consiste
à nous aimer les uns les autres,
en Présence de Dieu,
à partager entre nous
et nous pardonner nos blessures.

Tu savais que Tu devais aller à Jérusalem. Tu nous l’as dit.
Tu y as vécu le désespoir absolu des hommes.
Comme nous, Tu as dis à Ton Père :
« Pourquoi m’as-tu abandonné ? ».

Mais Toi, le Premier, Dieu parmi nous,
le troisième jour, Tu as ouvert pour nous la porte de notre espérance,
à nous qui ne savons pas pourquoi il y a tant de souffrance dans le monde.

Je ne sais toujours pas pourquoi, mon Dieu.
Mais en Ta Présence, Seigneur Jésus, je peux me remettre en route.

Fraternellement, ce soir, avec tous ceux qui souffrent,

Bonne nuit à tous.

Par Paul (Belgique) 25 octobre 2017 à 22 h 16 Répondre à ce commentaire

Je lis chaque jour ce blog mais ne suis pas souvent inspirée pour commenter. Mais ce soir votre texte Paul me touche . L essentiel de notre foi chrétienne nous est rappelée. Merci pour vos réflexions.

Par Brigitte 25 octobre 2017 à 22 h 52

HYMNE : À LA MESURE SANS MESURE
CFC — CNPL

À la mesure sans mesure
De ton immensité,
Tu nous manques, Seigneur.
Dans le tréfonds de notre cœur
Ta place reste marquée
Comme un grand vide, une blessure.

À l’infini de ta présence
Le monde est allusion,
Car tes mains l’ont formé.
Mais il gémit, en exilé,
Et crie sa désolation
De n’éprouver que ton silence.

Dans le tourment de ton absence,
C’est toi déjà, Seigneur,
Qui nous as rencontrés.
Tu n’es jamais un étranger,
Mais l’hôte plus intérieur
Qui se révèle en transparence.

Cachés au creux de ton mystère,
Nous te reconnaissons
Sans jamais te saisir.
Le pauvre seul peut t’accueillir,
D’un cœur brûlé d’attention,
Les yeux tournés vers ta lumière.

Par Hymne 25 octobre 2017 à 18 h 29 Répondre à ce commentaire

Méditation sur les dernières phrases,
Tant de gens souffrent, est ce que je dois me replier sur moi- même, NON, avec le SEIGNEUR qui marche avec moi, je dois essayer de tendre la main à mon frère !
Beau témoignage de dépassement de l'épreuve à la SOLIDARITE, qui se fait là où on vit, et donne sens à notre vie,
dans l'ESPERANCE d' un DIEU qui nous sauve

Par suzanne K. 25 octobre 2017 à 17 h 17 Répondre à ce commentaire

Suzanne,
Votre parole me rejoint. j'ai un jour été touchée par cette parole du livre d' Isaie lue au plafond d'une église orthodoxe en Dordogne pendant un office : "Ne crains riens car je suis avec toi". Elle m' habite depuis et a changé mon regard sur la vie. Dieu est présent avec nous dans nos épreuves. Ecoutons le ! Cherchons à faire sa volonté avec nos moyens à disposition !
Françoise
PS: merci à ce site

Par VARAIGNE FRANCOISE 26 octobre 2017 à 10 h 46

La Prière sur la Justice de Mgr M. Schooyans « Seigneur, ta Croix royale projette la Lumière de Pâques sur toutes les violences » :

« Seigneur, depuis que Tu as été chargé de la Croix, les procès visant à détruire l’homme n’ont pas cessé de se raffiner. Nous sommes témoins, Seigneur, de ta Passion qui se poursuit dans ceux que le monde méprise et auxquels Tu t’es identifié. Pourtant, Seigneur, ta Croix victorieuse donne non seulement un sens à nos souffrances, mais brille plus que jamais comme le signe de toute espérance. Depuis ta Résurrection, l’instrument de ton supplice signifie ta Victoire sur la mort. Ta Croix royale projette la Lumière de Pâques sur toutes les violences et elle en dévoile à jamais l’injustice. Défi à la méchanceté des hommes, ta Croix nous dit que Dieu est fidèle à Ses promesses, et que, n’en déplaise aux cœurs endurcis, l’Amour Miséricordieux aura le dernier mot. Ainsi soit-il. »

Par Prière 25 octobre 2017 à 15 h 30 Répondre à ce commentaire

L'abandon est le fruit délicieux de l'amour..
j'ai perdu mes enfants, puis mon époux..

Par Soazig NEDELEC 25 octobre 2017 à 15 h 24 Répondre à ce commentaire

Je me décide à reprendre le clavier aujourd'hui, c'est une belle méditation frère Olivier. Et combien je devrais l' appliquer dans ma vie quotidienne !
Mais lever la tête, sourire et être à l'écoute de mon prochain, c'est trop me demander à présent.
Malgré mon espérance et ma persévérance, je ne peux que me dire : "où donc est Dieu?".
Je sais que dans le monde entier des milliers de gens souffrent, je me sens égoïste, mais je me sens accablée.
Pourquoi tant d'épreuves en continu ???
Difficile de se sentir abandonnée!
Je finis par me recroqueviller. Mais notre Dieu a une infinie patience, je prie pour qu'Il m'entende!
Brig, vos commentaires sont cadeaux, union de prière avec tous.

Par monette 25 octobre 2017 à 14 h 40 Répondre à ce commentaire

Heureuses de vous lire,Monette, toujours en union avec vous dans la prière, que Jésus et Marie nous aide dans les moment difficile, que le seigneur vous bénisse, bien chaleureusement

Par Brig 25 octobre 2017 à 19 h 34

Ce qui manque à notre terre malade !?......Le respect, l'amour, l'humilité. mais nous pouvons espérer qu'un jour !.............

Par Gorges 25 octobre 2017 à 12 h 09 Répondre à ce commentaire

Merci, frère Olivier:

Ne nous replions pas sur nous mêmes, même dans le malheur choisissons la VIE avec le Christ qui nous renouvelle.

Seigneur, nous avons confiance en Toi, garde nous toujours dans l'ESPÉRANCE!

Union de prières avec chacun de vous.

Par MARIE 25 octobre 2017 à 11 h 26 Répondre à ce commentaire

notre monde ,nous les humains sur cette terre sommes responsables de beaucoup de malheurs
Ilya aussi des humains qui se servent de leur Talent pour sevrir la Beauté la Félicité
nous devons répondre aux talents qui nous ont eté
donnés pour rendre Gràce a Dieu aux noms de tousceux qui sont en dérive s abandonnés souffrants
je crois qu'a chaque réponse a nos dons nous sauvons la race humaine.
Je rend Grace a Dieu ,particuliérement ce jour a pres avoir entendu a Lourdes Philippe Jarouski et ses musiciens Artarsese:LA BEAUTE DIVINE .. LA..

Par jnc 25 octobre 2017 à 11 h 09 Répondre à ce commentaire

Sarah prie le Dieu de miséricorde! elle a confiance en cet Amour là! un amour qui console, qui guérit, un amour universel! N'est-ce pas un véritable cadeau du ciel , cette miséricorde?
Grâce à elle, encore aujourd'hui, nous avons l'espérance que Dieu se laisse émouvoir pour tout homme, toute femme, tels que nous sommes: 'Il fait lever son soleil sur les bons comme sur les mauvais"! le bonheur est pour tous! sans distinction !
C'est une miséricorde inconditionnelle! Dans notre monde où tout n'est pas tout rose, seule la miséricorde sauve! Fasse Seigneur, qu'en ce jour, nous nous tournions vers Toi pour implorer Ta capacité à regarder comme Toi , à devenir miséricordieux comme Toi!
Merci Frère Olivier de nous rappeler des exemples concrets de femmes et d'hommes qui, comme le Christ ,réagissent à l'incompréhension du mal par une main tendue, par , sans doute un "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font"! L'ignorance tue, l'Amour sauve! la miséricorde du Père nous sauve!

Par Emma 25 octobre 2017 à 10 h 25 Répondre à ce commentaire

merci; nous sommes en droit de nous demander"qui est mon frère?",je ne peux voir celui qui tue sans raison comme un frère; il est écrit , entreJésus et les juifs qui lui posent la question, si je sais quelqu'un qui fait le malique dois-je faire, aller le trouver, puis prendre quelqu'un avec soi et retourner le voir, s'il n'écoute pas, il paiera pour le mal qu'il fait; donc ,ceux qui viennent chez nous avec la haine envers les chrétiens dans le coeur,dois-je et puis-je le considérer comme un frère?;nous prions beaucoup pour la paix, car il est dit, priez,demandez et vous recevrez; nous espérons donc qu'un jour ,peut-être cela arrivera, tout en sachant que les guerres ont toujours existé.

Par penelope 25 octobre 2017 à 10 h 02 Répondre à ce commentaire

parfois on est dans de telles souffrances que l'on ressent beaucoup d'amertume, celle-ci m'oblige parfois à me replier sur
moi-même pour éviter de faire du mal aux autres justement. j'ai donné beaucoup aux autres, que peut-on donner quand
on est soi-même plein de doutes, c'est là que l'on a besoin d'eux mais qu'ils sont aux abonnés absents.
je traverse une véritable tempête depuis des mois et je peux vous dire que je prie beaucoup avec l'aide du peu d'amis qu'il
me reste. Oui je lève souvent les yeux au ciel pour crier au secours pour sortir de cette grande solitude.
depuis plusieurs mois ma famille a volé en éclat et c'est très difficile

Par cécile 25 octobre 2017 à 9 h 40 Répondre à ce commentaire

Courage,Cécile, je suis de tout coeur avec vous, dans votre peine,confiante dans la prière, le seigneur vous accompagne,il soutien c'est enfants,en union avec vous fraternellement

Par Brig 25 octobre 2017 à 13 h 36

Cécile, je suis de tout cœur avec vous, en union de prière et essayons de garder courage et espérance malgré les souffrances! Fraternellement, monette.

Par monette 25 octobre 2017 à 14 h 28

Cécile,
Toute ma compassion vous accompagne, ainsi que mes prières. Oui je me sens pas mal inutile devant la souffrances des autres, c'est pourquoi je dépose tous les souffrants, qu'elle qu'en soit la source, dans le Coeur Immaculé de la Vierge Marie. Elle sait, bien mieux que moi, comment toucher le Coeur de son Fils.

Courage, la lumière et l'apaisement viendra en son temps.

Par micheline (Canada) 25 octobre 2017 à 17 h 11

Bonjour Cécile,
Vous avez bien fait de demander que l'on prie pour vous.
Nous essayons tous de rendre ce forum le plus fraternel possible.

Par gilles 25 octobre 2017 à 17 h 56

A la question du mal, il n'est pas de réponse. C'est pour cela que le raisonnement existe.

Pour établir ou rétablir un juste rééquilibre des forces de la nature : Le Christ a donné sa vie pour l'humanité.

Sarra peut se tourner vers Dieu, et, dans ses prières, lui demander de ne plus être, un être, outragé.

Prière de ce jour, bonne journée.

Par Florine. 25 octobre 2017 à 9 h 25 Répondre à ce commentaire

Bon...jour,

Quelques phrases du Père Padre Pio sur la souffrance

N'ayez peur de rien , bien au contraire , estimez-vous heureux d'avoir été considéré(e) digne et participez aux douleurs de l'homme-Dieu

Dieu vous laisse dans ces ténèbres pour votre gloire : c'est la grande opportunité de votre progrès spirituel

Je crois, et cela n'engage que moi à ces deux phrases citées ci-dessus , l'intimité , l'adoration , la prière sont les refuges pour essayer de trouver un apaisement ...

Belle journée

Par annie 25 octobre 2017 à 9 h 14 Répondre à ce commentaire

J'aime beaucoup la fin de cette méditation, appelant à la contemplation de ce qui est beau: le don de la vie pour faire vivre. Le don du Christ et le don de tant de personnes avant et après lui. Ah, si nous pouvions faire mémoire de tous ces dons au moment de l'offrande dans la célébration eucharistique: "reçois ce pain, reçois ce vin, reçois nos vies pour qu'elles deviennent vie s données en Jésus-Christ, présence vivante du Christ pour la vie du monde" ! Cela redonnerait à l'offrande toute son importance et toute sa valeur de don amoureux !

Par pepitou 25 octobre 2017 à 8 h 57 Répondre à ce commentaire

Bonjour. Le Christ ne dit pas ce que nous voulons qu'Il nous dise : mon innocence n'est pas une immunité qui m'ouvre à toutes les réponses fondamentales de l'existence. Exil, deuil, souffrance traversent mon esprit et celui de ceux que je côtoie forcément un jour. A la question de "pourquoi moi", peut-être qu'en allant vers l'autre, j'aurai un (long) début de réponse. je suis sur terre : à mon "innocence du juste" de devenir exemple et charité, Nous portons chacun en nous, un bout de la croix de Jésus. Je pense à lui dans mes actes, je pense à eux, souffrants.

Par Pascal 25 octobre 2017 à 8 h 37 Répondre à ce commentaire

La Foi rend juste. On ne se décrète pas Juste. On pense avoir bien fait. Grâce et Miséricorde Seigneur mon Dieu. Odile

Par odile 25 octobre 2017 à 8 h 35 Répondre à ce commentaire

"Je te béni Dieu de miséricorde
Je lève mon visage ,
Et je tourne mon regard vers Toi "
N'est-ce pas ce mouvement , vital , qui est le plus difficile à faire , quand nous souffrons ?
De nombreuses fois nous rencontrons cette invitation dans les Écritures , c'est l'appel de l'Esprit de Vie qui vient nous décentrer de ces souffrances qui nous enferment , si fortement en nous .
"Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation "
Quand le coeur saigne , la prière la plus accessible n'est-elle pas de se tourner simplement vers Celui qui est là, dans le silence .

Par Nicole.B 25 octobre 2017 à 7 h 51 Répondre à ce commentaire

"Il y a toujours [...] Au bout du chagrin une fenêtre ouverte"... Les mots de P. Eluard, cité l'an dernier, et les mots de Sarra, les mots du désespoir. Sarra qui se tourne vers la fenêtre pour prier, se tourne vers la lumière du fond de sa nuit. Mais dès avant cela c'est vers autre qu'elle était tournée quand, sous l'insulte, elle avait pensé se tuer. "Je ne veux pas affliger la vieillesse de mon père" (v.10), dit-elle avant de se raviser. Il est si vrai, qu'au fond de nos nuits, la pensée de la peine de ceux que nous aimons semble nous tenir en vie. Mais pensons-nous jamais à la peine de Dieu?
"Il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens!" dit le Ps. 115 (v15).
Sarra se tourne vers le "Dieu de miséricorde", dont elle bénit le nom, le supplie : "regarde-moi avec pitié." Pitié et piété ont la même racine, pietas, qui dit autant le sentiment religieux que la tendresse et l'amour. Amour indéfectible de Dieu pour ses enfants. S'il n'est pas de réponse au pourquoi du mal, face à nos révoltes, face à nos cris, ne reste qu'une certitude, cet amour sans faille. Cet amour agissant pour la Vie, même à travers la mort. Et c'est bien d'amour que Jésus parle encore au moment d'être livré. "Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'au bout." (Jn 13,1) Face au mal sans réponse, il y a, oui, une "d'un autre genre". Une réponse autre. Un homme, qui est Dieu, un Père, dans les cieux, et leur amour qui est une personne, l'Esprit qui en nous, par nous se donne.

Par Audrey 25 octobre 2017 à 7 h 47 Répondre à ce commentaire

Ne serait-ce pas plutôt : je ne veux plus m'entendre outragée et non pas "outrager" ?
Cela change le sens du texte :
c'est elle qui est outragée, ce n'est pas elle qui outrage !

Par Gravejat 25 octobre 2017 à 6 h 09 Répondre à ce commentaire

Si, c'est bien le bon sens : "Je ne veux plus m'entendre outrager (par les autres)".

Je reprends la phrase d'Audrey de l'an dernier "La vie de Dieu comme seul et dernier rempart face au désespoir". C'est vrai que face à la souffrance incompréhensible, la seule solution pour ne pas être détruit est de chercher à en aider d'autres qui portent le même genre de croix. C'est le principe des associations d'entraide. Parce que nous avons besoin de pouvoir agir pour ne pas sombrer. Etre dans l'amour, c'est la vie de Dieu, et je le fais en redonnant la vie qu'il m'a donnée.
Je viens de lire un témoignage d'une femme née avec les 4 membres déformés, et qui ,quand même, a eu une belle vie parce qu'elle s'est investie auprès des autres souffrants , malades, prisonniers...

Par Antoinette G 25 octobre 2017 à 7 h 41

Ecoute ma voix
Auteur : Jean-Paul II

J'élève ma prière vers le Créateur de la nature
et de l'homme, de la vérité et de la beauté :

Ecoute ma voix, car elle est la voix
de toutes les victimes de toutes les guerres
et de la violence entre individus et entre nations.

Ecoute ma voix, car elle est la voix
de tous les petits enfants qui souffrent et
souffriront chaque fois que les peuples
mettront leur confiance dans les armes et dans la guerre.

Ecoute ma voix quand je te prie de répandre
dans le coeur de tous les êtres humains
la sagesse de la paix, la force de la justice
et la joie de l'amitié.

Ecoute ma voix parce que je parle
pour les foules de tous pays et de toute période
de l'histoire qui ne veulent pas la guerre
et sont prêts à parcourir le chemin de la paix.

Ecoute ma voix et donne-nous la capacité et la force
afin de pouvoir répondre à la haine par l'amour,
à l'injustice par un total dévouement à la justice,
à la misère par notre solidarité, à la guerre par la paix.

O Dieu, écoute ma voix et donne Ta paix,
au monde, pour toujours !

Par Partage 25 octobre 2017 à 6 h 08 Répondre à ce commentaire

Nous sommes entourés de réfugiés qui ont dû quitter leur pays en guerre et recommencer une vie nouvelle dans des conditions difficiles. Par contre nous sommes témoins de très beaux gestes d'accueil. Gardons l'espérance, si nous regardons bien, nous découvrirons de très beaux gestes d'entraide et de partage. Que le Seigneur nous bénisse et nous garde dans son amour.

Par Carignan marguerite 25 octobre 2017 à 1 h 55 Répondre à ce commentaire

Tobit et Sarra sont chacun victime de malédiction sans qu'ils y soient pour quelque chose, donc ils ne peuvent non plus trouver la solution. Ils sont tous les deux tentés par le désespoir, mais ils y résistent au nom de leur foi. "L'espérance plonge ses racines dans la vie de Dieu, comme dernier rampart contre le désespoir". Merci Audrey pour ce commentaire si profond.

Par Antoinette G 6 octobre 2016 à 18 h 28 Répondre à ce commentaire

Même si Paul Eluard a rejeté la croyance après avoir traversé étant jeune une étape de conversion, il utilise des vers très forts lorsqu'il exprime un amour idéalisé.
On peut penser qu'il était en recherche... Sur un chemin d'espérance...

Par MARIE 6 octobre 2016 à 15 h 28 Répondre à ce commentaire

« La nuit n’est jamais complète. Il y a toujours puisque je le dis, Puisque je l’affirme,
Au bout du chemin
Une fenêtre ouverte,
Une fenêtre éclairée.
Il y a toujours un rêve qui veille, Désir à combler,
Faim à satisfaire,
Un cœur généreux,
Une main tendue,
Une main ouverte
Des yeux attentifs,
Une vie, la vie à se partager. »Paul Eluard
A la suite d'Audrey. UDP à toutes vos intentions, chers contributeurs.

Par MARIE 6 octobre 2016 à 14 h 52 Répondre à ce commentaire

Merci, Marie! Pour moi ce poème est un cri, l'espérance plus forte que tout. Il me revient souvent quand la nuit menace.

Par Audrey 8 octobre 2016 à 17 h 23

Ma prière
Lorsque dans le bouleversements des jours ou dans l'obscurité des nuits,deux mains se croisent dans un geste suppliant
lorsque la tête se penchent, écrasées par le poids trop lourd d'une peine puissante,lorsque les larmes coule, lorsque mon coeur angoissé battent à tout rompre dans la poitrine brulantes a force de souffrir,
Quel est ce plan d'amour où ne vit que l'amour ?plan céleste sphère de paix où Dieu miséricordieux attend et entend, ma voix qui clame ma peine,mon dèssarroi,ma révolte, mon cri,,...il semble que tout à coup le silence se fasse ...silence lourd,
rempli de l'appel qui monte et de la réponse à l'attente qui doucement se fait , reconforte,et apaise ...c'est mots qui
peu a peu devienne vivante,qui devienne ,offrande, c'est ma prière mon Dieu .
belle journée a touse , fraternellement

Par brig 6 octobre 2016 à 14 h 29 Répondre à ce commentaire

Jeu de miroirs entre Tobit et Sarra, le désespoir de l'un en écho au désespoir de l'autre. Il est homme, il est vieux; elle est femme, elle est jeune. Il n'y a ni âge, ni genre, pour le désespoir. Il n'y a que des êtres, des cœurs, qui dans la vérité de leur souffrance se tournent vers le Seigneur. Nulle autre issue que la mort au mal qui les afflige, pensent-ils. La nuit est tombée sur les yeux de Tobit, mais celle de Sarra n’en est pas moins profonde.
"A l'instant, elle étendit les bras du côté de la fenêtre, elle pria ainsi", dit le v.11 de ma Bible. Enserrée dans les murs de la chambre de son père comme dans la prison de nuit qui enserre son cœur, Sarra se tourne vers la lumière. Dieu, unique fenêtre dans son cachot du malheur.

"La nuit n'est jamais complète
Il y a toujours, puisque je le dis,
Puisque je l'affirme,
Au bout du chagrin une fenêtre ouverte,
Une fenêtre éclairée," écrivait Paul Eluard.
C'est cela, l'espérance. L'espoir peut mourir. Mais l'espérance vient de Dieu, elle est ancrée en Dieu et se tourne vers lui. L'espérance plonge ses racines dans sa Vie. Quand bien même c'est la mort que l'homme en elle appelle, c'est à la Vie de Dieu qu'elle s'adresse. C'est la Vie de Dieu qu'elle porte. Cette Vie que Dieu donne.

"C'est toi qui a préservé mon âme de la fosse du néant," dit Ezéchias dans son cantique en Isaïe (38, 17). Autres mots pour, à mon sens, une même espérance. La Vie de Dieu comme seul et dernier rempart face au désespoir. Rempart indestructible dans sa tendresse infinie. Dieu là, présent, toujours. Pour, traverser toute mort, et donner la Vie.

Par Audrey 6 octobre 2016 à 6 h 53 Répondre à ce commentaire

Désolée Audrey, il n'y a pas toujours de fenêtre ouverte, de fenêtre éclairée, de cœur généreux.....
Il vous suffit de lire les rapports sur les camps de réfugiés syriens ou encore fréquenter les distributions de soupe chaude en hiver... ça va commencer... et alors écouter vos semblables ... pour vous apercevoir que les cœurs généreux ne sont pas si nombreux que cela ! Et on les comprend : cette période de l'année amène quantité de demandes de dons et quand on a charge de famille....
Je pense que répondre aux demandes d'aide de cette façon n'est pas correcte.

Par Sabine 25 octobre 2017 à 16 h 27

Merci, Audrey, de nous rappeler cette "fenêtre ouverte" au bout du tunnel. J'ai si souvent tendance à l'oublier mais voir mes amis dans la peine me rattrape vite pour tenir la route et être à leur côté. Pour ceux qu'on aime et qui nous aiment, il faut essayer de tenir et avoir de la patience. Je t'embrasse.

Par Corinne, Lille 27 octobre 2017 à 6 h 49

Merci Corinne! Il y a toujours "une vie, la vie à partager". C'est ainsi que finit le poème. Elle est là, je crois, cette lumière à la fenêtre. Celui qui est la vie est aussi "la lumière". Celle qui ne sait que se donner.
Je t'embrasse aussi!

Par Audrey 28 octobre 2017 à 17 h 09
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